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Merci Juju pour tes commentaires et bonsoir à tous
Un petit récit, une petite tranche de ma vie d'alors, un souvenir parmi d'autres d'une fin de matinée de décembre 74.
Bien plus que la vague c'est surtout l'ambiance joyeuse et décontractée de cette matinée qui m'est restée en mémoire.
Il y avait des jours comme ça, où malgré les conditions météo détestables, nous étions heureux comme des gosses chahutant sur un terrain de jeu fascinant.
Amicalement.
Loeizh.










Cette année la semaine de Noël correspond à une période de grandes marées et le baromètre est à fond de cale, aïe ! C’est aussi le moment où montent pour la première fois les nouveaux embauchés, ce matin nous en avons un à bord. Pourquoi ces embauches justement en début d’hiver, période où statistiquement les premières grosses tempêtes balaient la Bretagne ? Tout simplement parce que chaque année, au premier janvier, débute à Brest - ou à Saint Nazaire, si c’est une année impaire - un stage de formation initiale à l’attention des auxiliaires embauchés un an ou deux auparavant et qui ont réussi le concours d’entrée à l’école. Il faut donc les remplacer. La sortie de la rade est laborieuse. Le patron coupe les gaz avant le sommet de chaque vague pour descendre sans trop de puissance dans le fossé qui se cache derrière, puis accélère aussitôt pour relancer la coque à l’assaut de la seconde bosse. Tout l’art consiste à doser convenablement la puissance et la trajectoire de la vedette, afin que l’étrave n’enfourne pas totalement dans la colline d’en face. Mais ce n’est pas une science exacte et de temps en temps un choc brutal nous stoppe presque tandis que la dite colline déferle joyeusement sur le pont, avant d’éclater sur la passerelle en une gerbe d’embruns qui terminent leur course dans la baignoire où nous nous affairons, en pestant et jurant, à fourrer dans des sacs de toile étroits, des caisses en bois qui semblent bien trop grandes pour y pénétrer. Nous sommes trempés lorsque nous rejoignons l’abri de la passerelle. La progression est lente, chaque vague est unique dans sa forme et sa pente et c’est toujours une surprise de découvrir ce qui se cache derrière : une rampe facile que l’on déboule allègrement ou un creux vicieux, un trou, dans lequel nous chutons sans élégance, les pieds décollés du plancher, le cœur au bord des lèvres et la sueur au front. Cependant, de surprises désagréables en d’autres qui le sont un peu moins, nous progressons et bientôt le plus dur de la barre est derrière nous. C’est, en tout cas, ce que je dis à mon jeune compagnon qui vient de m’interroger, un peu angoissé par cette peu ludique partie de saute - moutons. Il n’a pas osé me demander « quand est-ce qu’on arrive ? », mais je crois qu’il y a pensé… Nous montons ensemble à Kéréon et je n’ai pas envie de lui dire que la danse est loin d’être finie car nous allons d’abord essayer de ravitailler la Jument, ce qui n’est jamais une partie de plaisir, surtout par ce temps !  Je vois sur bâbord la roche de la fourche qui marque l’entrée de la passe du même nom. Régulièrement elle est submergée par la houle qui s’éclate en lourdes gerbes blanches et brillantes. On m’a souvent dit qu’il ne fallait pas emprunter ce passage si la mer brisait par-dessus la roche. Mais ces recommandations pleines de sagesse sont nées au temps de la voile et aujourd’hui c’est par là qu’Auguste a décidé de passer, parce qu’il juge que la mer y est moins dure qu’à quelques centaines de mètres plus à l’Ouest. Dire que la mer y est moins dure ne laisse aucunement entendre qu’elle est facile; d’ailleurs, rien n’est facile par ici. J’habite cette île depuis toujours, mais c’est seulement depuis que j’ai commencé ce métier que je mesure combien ses abords sont inhospitaliers. La Fourche, par exemple, dans laquelle nous allons nous faufiler… Si l’on regarde la carte marine on a immédiatement les poils du dos qui se hérissent à la seule pensée d’y aventurer un bateau et pourtant les courants et les vagues n’y sont pas matérialisés ! On n’y voit que les roches… et ça suffit pour avoir envie de passer ailleurs ! Sauf qu’aujourd’hui, l’ailleurs est interdit à notre embarcation. Au fil des semaines, des mois, des années, en raison d’une relève par semaine – mais d’autres voyages ont lieu entre ces deux sorties obligatoires, pour amener le fioul, le pétrole etc.- les marins de la vedette ont reculé, petit à petit, les limites de ce que l’on appelle le « mauvais temps ». A fréquenter sans cesse ces endroits, à rouler, jour après jour, dans les vagues, ils ont développé un sens de la mer qui fait d’eux des êtres que l’on ne peut comprendre que si l’on partage un peu de leur monde ; que si l’on emprunte avec eux ces chemins non balisés dans le dédale des roches tapie


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