René Pichavant, Sénan de coeur, nous a quitté à l'âge de 80 ans, ce Douarneniste écrivain et journaliste au Télégramme de Brest est décédé le lendemain de son anniversaire, amoureux de l'ile de Sein, il y avait une petite maison où il ne manquait pas de venir se ressourcer tous les été. René, merci pour tout ce que tu as fait pour l'ile de Sein et ces gens de mer qui seraient restés dans l'ombre à jamais sans ton verbe et ta plume.
Toutes nos pensées vont à ta famille dans ces moments difficiles où l'expression "solidarité des Sénans" va certainement démontrer une nouvelle que ce n'est pas un vain mot.

Voici l'article du Télégramme de Brest du 02 février 2009

Il avait eu 80 ans la veille: René Pichavant, journaliste écrivain, est décédé hier, à Douarnenez, sa ville natale. Avec lui, c'est une grande figure douarneniste qui disparaît car il fut non seulement le témoin privilégié de sa ville pendant quarante ans, comme journaliste du Télégramme, mais aussi le chantre de cette vie douarneniste si riche de beaux tempéraments et de vocabulaire fleuri.

Sept tomes des Clandestins de l'Iroise

Ami du poète Georges Perros et de l'acteur Noël Roquevert, René Pichavant fréquenta assidûment tous ceux qui tombèrent sous le charme de Douarnenez. C'est lui qui, en 1952, ouvrit la rédaction locale du Télégramme qu'il dirigea pendant trente ans avant d'achever sa carrière comme journaliste sportif à Quimper, sans pour autant quitter sa ville. Le sport était l'une de ses passions, lui qui fut footballeur professionnel auMans, avant de revenir dans sa Bretagne natale. René Pichavant, c'était l'une des grandes plumes du Télégramme, capable de magnifiques traits d'esprit dans ses chroniques comme de précision méticuleuse quand il fallait évoquer les grands faits de la vie locale. Sa chronique «Le Douarneniste comme on cause» fut un véritable petit condensé d'humour linguistique avant de devenir un livre à la gloire de la savoureuse créativité de la langue douarneniste. Dans un tout autre registre, René Pichavant est aussi le père d'une véritable anthologie de la Résistance à la pointe du Finistère, hommage à tous ceux qui jamais ne renoncèrent et dont beaucoup, sans lui, seraient restés dans l'ombre. Il travaillait sur le huitième tome des «Clandestins de l'Iroise» quand la maladie a eu raison de lui. René Pichavant, c'était enfin un amoureux passionné de l'île de Sein, cette île des Cormorans bleus (titre de l'un de ses ouvrages) à laquelle il fut fidèle toute sa vie. Dans la petite île comme à Douarnenez, la tristesse de sa disparition ne fera pas oublier toutes les belles heures partagées avec ce journaliste écrivain qui n'eut de cesse, tout au long de sa vie, de vanter les beautés de ce petit bout du monde dont il ne s'éloigna jamais pour longtemps. Les obsèques de René Pichavant seront célébrées demain (le 03/02/09) à 14h, à l'église de Douarnenez. Le Télégramme, qui a perdu l'un des siens, s'associe à son épouse et à ses enfants en cette douloureuse circonstance.

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