Bonjour,
Vu la qualité de ce site, ilest difficle de refuser quoi que ce soit à Ronan. J'apporte donc ma modeste contribution à de sujet de discussion.
Mon père est Ilien (né en 1934), ma mère Molénaise et nous habitions à Brest, j'ai donc fais le va-et-vient entre le continent et les îles depuis toujours (je suis né en 1956).
A Ste-Evette, mon père étant connu des membres de l'équipage de l'Enez-Sun, nous bénéficions du tarif insulaire sans aucun justificatif. Plus tard, en 1980, mes parents avaient le tarif insulaire, et, ma femme et moi avions le tarif 1/2 insulaire. Si j'allais à l'île sans mes parents, quand je donnais mon nom, j'avais systématiquement un tarif "préférentiel". Les Iliens savaient reconnaître les leurs, c'était fort sympathique.
Depuis plusieurs années , que dalle !
D'ailleurs, mon père ne veut plus y aller, il ne supporte pas d'être considéré comme un touriste. Plusieurs fois, je lui ai proposé le voyage, une seule réponse : "négatif", suivent alors quelques mots en breton qui, vu sa façon de parler, ne doivent pas être sympathiques.
La Pen Ar Bed suit le mouvement, c'est devenue une entreprise, le service public coûte trop cher à la collectivité. Les arguments sont connus : les bienfaits de la concurrence pour les clients, la pérennité de l'entreprise passe par les bénéfices et les profits, ajoutez y une dose de mondialisation et terminez par "c'est la crise". Bref, tous ces petits gestes d'humanité comme associer un nom de famille à la famille des îliens, n'a plus aucun sens aujourd'hui.
Si solution il y a, elle est politique. Le Département (avant qu'il ne disparaisse, absorbé par la réforme Balladur/Sarkozy) est-il décidé à revoir sa politique et les moyens associés ?
Sinon, pour rester Ilien, il faudra être riche. La page "Ile de Sein, île de pêcheurs" est tournée, un nouveau chapitre débute.
A moins d'un miracle
Kénavo